Samaël Rosewood
| Sujet: Which body should I bury ? - raven & samaël Mar 19 Sep - 12:29 | |
| Which body should I bury ?
La nuit avait été particulièrement douce. Pas forcément rare pour la saison, mais c'était agréable. Assez pour rester veiller, en dehors de sa chambre à regarder le ciel dégagé, paré de ses millions de diamants. J'essayais à chacun de mes battements de cils, d'imprimer le magnifique spectacle que pouvait me donner l'univers. Il y avait tellement de nuance de bleu, de noir, de brillance et d'argenté que mes yeux pétillaient encore d'avantage. Je n'étais pas chaudement habillé. Simplement vêtu d'une sorte de pantalon en lin assez léger et d'une chemise blanche, faite de la même matière, à peine fermée. Je me fichais pas mal que l'on me voit. J'étais chez moi après tout et puis j'avais décidé, alors que le silence était maintenant, maitre dans la maison de la rose, de m'isoler dans l'un des salons privés, l'un de mes salons préférés. J'avais apporté avec mon carnet de croquis. Je savais que le spectacle en valait la peine et surtout, je voulais en saisir les moindres instants. Des craies pour seule arme face à cette magnifique représentation, j'étais prêt.
Je ne sais pas vraiment vers quelle heure, je m'étais endormi. Réveillé par le doux carillon de quelques oiseaux posté ici et là, sur les magnifiques branches des arbres que comptait le jardin royal du palais. Mon travail de la nuit n'était pas totalement terminé, mais j'avais réussi à saisir l'essentiel de ce qui faisait la beauté de cette nuit d'étoile sans aucun nuage. Les mains pleines de craies noires et bleues, contrastaient complètement avec le blanc immaculé de ma tenue. Le visage encore endormi et les yeux dans les étoiles de la veille, je reprenais presque tel un robot l'œuvre que j'avais laissé en suspend. J'avais comme cette impression, que si je regardais le ciel à nouveau, j'allais être en mesure de pouvoir de nouveau capter cette splendeur qui m'était donné de voir la veille au soir. Malgré le soleil qui barrait mes yeux couleurs « mer des tropiques », je n'étais aucunement aveuglé. Seulement en perpétuel émerveillement de ce qui m'était donné de voir ou d'observer. Je crois que j'étais de ce que l'on pouvait considérer comme un Alien. Politiquement correct et exécutant avec brio ce que l'on attendait de moi, je pouvais parfois aussi dénoter et ne plus me ressembler. J'avais cette partie de moi qui était bien plus que tout ce que l'on voulait bien montrer, bien plus que tout ce que je voulais montrer. Mais c'était aussi ce qui faisait, je pense, partie de mon charme. J'avais cette partie mystérieuse et ce regard si « inattendu » que l'on pouvait faire milles et une théorie sur moi, que chacun était encore très loin du compte. Seul certains membres de ma famille avaient ce privilège de réellement me connaître. Du moins de réellement connaître la plupart des matériaux qui avaient permis et participé à la fabrication de mon cœur et de mon âme. Je me faisais souvent ce constat-là. À cet âge où notre avenir doit presque envahir l'ensemble de nos pensées et préoccupations, moi j'avais un pacte avec la vie et l'univers, de tout simplement leur faire confiance.
Je baissais de nouveau le regard, pour observer ce que mes doigts avaient presque fait seul, machinalement, magiquement. Le travail n'était pas encore terminé, mais je pense sans trop m'avancer que mon œuvre était capable de rivaliser avec certaines œuvres de la famille Stardust.
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